À la rencontre de Robin Carron, lauréat de la finale régionale Occitanie-Est 2024 de Ma Thèse en 180 secondes

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je m’appelle Robin Carron, je suis actuellement en dernière année de thèse en psychologie sociale à l’Université Paul Valéry Montpellier III au laboratoire EPSYLON. Je consacre mes études à la compréhension de la morale humaine.

Quel est ton parcours universitaire ? 

J’ai commencé par un DUT GEA donc Gestion des Entreprises et des Administrations et puis je me suis réorienté en Licence de Psychologie à Montpellier. Après l’obtention de cette licence, je me suis dirigé vers un Master en Psychologie Sociale, Psychologie Expérimentale et Cognitive.

Comment en es-tu venu à t’intéresser au domaine de la psychologie ?

Je pense qu’il y a deux raisons :

  • La première, c’est parce que j’avais des cours de psychologie sociale et psychologie du travail pendant mon DUT et j’ai adoré ces cours, c’étaient vraiment mes cours préférés. Après en avoir discuté avec le professeur de psychologie sociale de mon DUT, j’en suis arrivé à la conclusion que ce que j’aimais c’était ça, donc je me suis réorienté dans cette discipline.
  • La seconde raison, c’est que durant cette période, j’ai regardé beaucoup de vidéos de vulgarisation, notamment une chaîne Youtube de vulgarisation en psychologie sociale justement, qui s’appelle « Hacking Social ». Ça m’a beaucoup motivé pour faire de la recherche en psychologie et me réorienter dans cette discipline, en particulier la psychologie sociale.

Peux-tu nous expliquer en quelques mots sur quoi porte ta thèse ?

Dans ma thèse, j’essaie de savoir si l’outil qui est principalement utilisé pour comprendre la morale humaine est un bon outil. En psychologie pour étudier la morale, on utilise traditionnellement ce qu’on appelle les dilemmes moraux hypothétiques : par exemple, on peut demander à des participants s’ils préfèrent sacrifier un individu pour en sauver cinq autres, ou pas. Cependant, ces dilemmes moraux hypothétiques ont été récemment critiqués, notamment pour leur incapacité à expliquer fidèlement nos choix moraux dans la réalité. L’objectif de ma thèse c’est de répondre expérimentalement aux critiques faites à l’encontre des dilemmes moraux.

 Pour quelles raisons as-tu souhaité t’inscrire à MT180 ?

J’avais entendu parler du concours au début de sa mise en place en France et je m’étais dit que si jamais j’avais l’occasion de faire une thèse, j’aimerais bien y participer. Comme j’ai dit précédemment, j’aime beaucoup la vulgarisation scientifique et le fait de contribuer à faire passer les idées scientifiques auprès du grand public. Cette dernière année de thèse était vraiment l’occasion de participer à Ma Thèse en 180 secondes.

 Comment as-tu construit ta présentation pour MT180 ? Comment t’es-tu préparé à monter sur scène ? As-tu rencontré des difficultés ?

La plus grande partie de ma préparation ça a été de rédiger le texte. J’ai passé énormément de temps à rédiger. J’ai vraiment pesé chaque mot, chaque phrase, chaque structure de phrase pour que ce soit le plus clair possible. Pour m’aider, j’ai regardé les vidéos des finales nationales et internationales de l’année dernière et cela m’a aidé à comprendre quels étaient certains critères et qu’est ce qui était intéressant à reproduire pour ma propre présentation.

En ce qui concerne la mise en scène, ça c’est plutôt mon point fort donc je n’ai pas eu à trop travailler car j’avais déjà quelques connaissances en théâtralisation et en gestion de scène.

La plus grande difficulté c’était finalement d’essayer d’expliquer une thèse qui était très fondamentale et donc pas très appliquée. Ça reste quand même de la recherche scientifique qui, dans la réalité, n’a pas vraiment de matérialité. Pour moi, c’était vraiment le plus dur : faire comprendre au grand public des éléments qui sont très complexes. J’ai passé vraiment beaucoup de temps à retravailler mon texte pour essayer que ce soit le plus simple possible.

C’est un concours et pourtant je l’ai plus ressenti

comme un grand partage entre plusieurs doctorants.

 

Quelle a été ta réaction lorsque tu as entendu ton nom au moment de la remise des prix ?

Je ne m’attendais pas forcément à recevoir le premier prix, il y avait beaucoup de très bonnes présentations donc j’étais surpris et puis évidemment j’étais très content de recevoir ce prix-là.

 Que retiens-tu de cette expérience ?

Ce que je retiens le plus c’est la très forte cohésion qu’il y a eu lors de la formation :  énormément d’entraides et de bienveillance entre tous les candidats. C’est un concours et pourtant je l’ai plus ressenti comme un grand partage entre plusieurs doctorants. Ce que je retiendrais donc c’est cet esprit de camaraderie entre toute la promotion.

 Quels sont tes projets après-thèse ? L’expérience MT180 va-t-elle pouvoir t’aider pour la suite ?

Mes projets ce sont des projets assez classiques de poursuite de thèse : un post-doc ou un poste d’attaché de recherche et d’enseignement. Je pense qu’en effet, le fait d’avoir gagné la finale régionale de Ma Thèse en 180 secondes peut potentiellement m’ouvrir les portes de certains laboratoires.

Grâce à cette expérience, j’ai aussi pu acquérir de nouvelles compétences, notamment concernant la vulgarisation scientifique ou la prise de parole en public. Je pense que ça va m’aider dans mes futures présentations et dans mes futures recherches d’emploi.

Je pense qu’il ne faut pas hésiter car de

toute façon on ne peut en tirer que du positif.

 

Que dirais-tu à des doctorants qui hésitent à s’inscrire à l’aventure MT180 ?

Je pense qu’il ne faut pas hésiter car de toute façon on ne peut en tirer que du positif. Quelle  que soit l’année d’inscription, il y a toujours quelque chose à dire ou à partager.